lundi 16 février 2009
Punaise ! Les nuisibles de Vancouver - What a bugger! Pests of Vancouver
Alors Vancouver, normalement, c’est sensé être le “meilleur endroit sur terre”, l’endroit où la qualité de vie est imbattable, la mer, les montagnes, les forêts, tout ça, tout ça…
Quand on vous fait la promo de Vancouver, on insiste plutôt sur les côtés positifs que sur les négatifs (genre quand on présente Paris, on montre les jolis cafés de Montmartre et pas les crottes de chien tous les 10 mètres sur les trottoirs, normal).
Mais bon, il faut quand même regarder la réalité en face, Vancouver c’est pas tout beau, tout propre avec tout plein de dollars qui poussent sur les arbres (sauf si tu aimes vraiment beaucoup fumer l’herbe qui fait rigoler, autre spécialité locale, auquel cas ouuiiiii, tout le monde est bôoooo et tout le monde est gentilllll et tout le monde s’aimmme et tout et tout…)
Donc il était temps pour moi de rétablir quelques vérités, notez que cette démonstration fonctionne avec tout un tas d’autres grandes villes, Paris, Nouille-Orc et autres…Personne n'est épargné par les nuisibles.
Je ne vais pas faire un exposé sur les problèmes socio-économiques de Vancouver, ni sur le fameux quartier du Downtown East Side, ni sur la guerre des gangs qui fait actuellement rage. (Pas une semaine sans une quelconque fusillade en relation avec le trafic de drogues en ce moment) Non, je vais vous parler des nuisibles en ville. J’ai une certaine affection pour les petites bêtes, j’assume.
Parmi les nuisibles que vous rencontrez facilement il y a bien sur les adorables râtons-laveurs, bandits masqués farfouillant nos poubelles et agressant à l’occasion une touriste Japonaise ou deux, les moufettes, les coyotes, les rats et les corbeaux pour n’en citer quelques-uns. Oui, les corbeaux, ça surprend, mais actuellement, ils menacent de déloger les aigles et envahissent les parcs, genre film de Hitchcock, brrrrrrr….. Il paraît que la ville va en abattre un certain nombre et en stériliser d’autres.
Mais il existe un autre nuisible, dont on parle peu, car il ternirait un peu l’image de la ville. Il s’agit de la punaise des lits. Vancouver a un véritable problème d’infestation de punaises dans les immeubles du centre-ville, et pas seulement dans les taudis du Downtown East Side. De nombreux immeubles chics, ou « heritage », et des hôtels de standing du centre-ville, sont confrontés aux petits insectes.
Cela faisait plusieurs fois que j’entendais parler de punaises, mais ce qui m’a vraiment mis la puce à l’oreille c’est une vendeuse du marché aux puces (justement), qui me faisait remarquer que pour les lits de bébés, si on habitait en centre-ville, il fallait éviter de « juponner » le lit, pour éviter que les punaises ne grimpent dedans. J’ai donc creusé un peu et découvert que le problème était très répandu et avait tendance à s’aggraver, il y a même un papier dans le journal Métro de ce matin. Il y aurait environ 400 immeubles affectés en ville (du moins 400 dont c’est de notoriété publique…).
Le problème avec ces charmantes bestioles c’est que les efforts d’extermination se soldent parfois par une agressivité accrue. Après avoir usé et abusé des insecticides dans les décennies précédentes, on se rend de plus en plus compte de la nocivité de ces produits sur notre santé mais aussi du peu d’effet sur les bestioles : elles deviennent résistantes. (N’oubliez jamais le mythe urbain selon lequel en cas de catastrophe nucléaire sur terre, seuls les cafards survivront : il y a sûrement du vrai là-dessous !). J’ai ainsi lu dans Métro l’histoire d’un brave gars de l’Ontario qui déménage à Vancouver et se retrouve avec des punaises dans son appart. Le gars prend les quelques petites piqûres avec philosophie et poursuit son train-train habituel. Son proprio décide de faire intervenir SOSfantômes Nuisibles et fait asperger les lieux de produits toxiques. Résultat : ça a énervé d’autant plus les bestioles et elles ont pratiquement dévoré le brave Ontarien. (Il s’en passe des trucs à Vancouver, c’est fou !)
Bon, à la décharge de Vancouver, il semblerait que des villes comme New-York soient également affectées par une recrudescence de punaises des lits.
Donc si vous vous installez à Vancouver, pensez à vous renseigner sur les squatteurs potentiels de votre logement, vous pouvez consulter le site http://www.bedbugregistry.com/ pour vérifier que votre immeuble n’y figure pas !
Maintenant, les Vancouverites prennent cette histoire de punaise très au sérieux et aimeraient voir les autorités publiques faire quelque chose avant que le reste du monde ne débarque à Vancouver pour les JO et repartent avec des souvenirs « démangeants » de la ville.
So, Vancouver is supposed to be the “best place on earth”, the place where the quality of life is unbeatable, the ocean, the mountains, the forest and so on… When people advertise Vancouver, they obviously insist on the positive aspect of the city then on the negative. (When you advertise for Paris, you show the nice little cafés in Montmartre and not the dog poop every 10 meters on the sidewalks)
But, there is a need for a reality check from time to time. Vancouver is not all nice, all clean, with dollar bills growing on trees (unless you like to smoke a lot of weed, another local specialty, in which case, yes, everyone is sooooo nice, soooo beautiful, and peace on earth and so on…) It was time for me to re-establish some truths. Please note that this demonstration also works with any major urban metropolis such as Paris or New York. No one is exempt of pests…
I will not do any expose on the socioeconomic problems of Vancouver, nor on the infamous Downtown East Side, nor on the gang wars that rages on. (Not a week without a drug-related shooting these days) No, today I’m going to write about urban pests. I have certain affection for creatures and critters of all sorts…
Amongst the pests you will encounter very often here are the raccoons, the little masked bandits that roam our dumpsters and attack a Japanese tourist or two from time to time, the skunks, the coyotes, the rats and the crows. Yes, crows, it may sound surprising but crows are a growing problem, they threaten eagles and invade parks, like in a Hitchcock movie brrrrr…. Apparently the city is considering culling the crow population.
But there is another pest we seldom hear about, as it would tarnish the city’s reputation. It’s the bed bug. Vancouver has a real infestation problem in downtown buildings, and not only in the slums of the Downtown East Side, a number of heritage buildings and hotels are also confronted with a critter problem.
I had heard of bed bugs a couple of times but it’s when a vendor at the flea market told me to beware of them and not use a crib skirt if I was living downtown that I fully realized the extent of the problem. I looked into the problem a bit more and discovered it was widespread. Actually, there is even a paper in the Metro this morning about it. There could be at least 400 building affected downtown. (At least 400 we know of…)
The problem with these charming creatures is that extermination efforts often result in a higher aggressiveness. After using and abusing pesticides in previous decades, we are more and more aware that these products are bad for our health and that insects are becoming resistant to them. (Never forget that urban myth saying that in the event of a nuclear catastrophe on earth, only the cockroaches will survive, there probably is some truth to it!) So I read in Metro this morning the story of this nice guy from Ontario who moved to Vancouver and discovered he had bed bugs in his apartment. He decides to live with the few bites and not make it a big deal. His landlord however decides to have the place fumigated. As a result the critters became very aggressive and almost ate the guy live. (Isn’t life in Vancouver exciting?)
Now, Vancouver is not the only city affected, apparently New York also has a huge bed-bug problem. So if you decide to move to Vancouver, think about checking for any undesirable squatters by looking your building up on http://www.bedbugregistry.com/
Vancouverites are taking this problem very seriously and would like to see public authorities doing something about it before the rest of the world comes to Vancouver for the Olympics and bring back “biting” memories of the city.
Quand on vous fait la promo de Vancouver, on insiste plutôt sur les côtés positifs que sur les négatifs (genre quand on présente Paris, on montre les jolis cafés de Montmartre et pas les crottes de chien tous les 10 mètres sur les trottoirs, normal).
Mais bon, il faut quand même regarder la réalité en face, Vancouver c’est pas tout beau, tout propre avec tout plein de dollars qui poussent sur les arbres (sauf si tu aimes vraiment beaucoup fumer l’herbe qui fait rigoler, autre spécialité locale, auquel cas ouuiiiii, tout le monde est bôoooo et tout le monde est gentilllll et tout le monde s’aimmme et tout et tout…)
Donc il était temps pour moi de rétablir quelques vérités, notez que cette démonstration fonctionne avec tout un tas d’autres grandes villes, Paris, Nouille-Orc et autres…Personne n'est épargné par les nuisibles.
Je ne vais pas faire un exposé sur les problèmes socio-économiques de Vancouver, ni sur le fameux quartier du Downtown East Side, ni sur la guerre des gangs qui fait actuellement rage. (Pas une semaine sans une quelconque fusillade en relation avec le trafic de drogues en ce moment) Non, je vais vous parler des nuisibles en ville. J’ai une certaine affection pour les petites bêtes, j’assume.
Parmi les nuisibles que vous rencontrez facilement il y a bien sur les adorables râtons-laveurs, bandits masqués farfouillant nos poubelles et agressant à l’occasion une touriste Japonaise ou deux, les moufettes, les coyotes, les rats et les corbeaux pour n’en citer quelques-uns. Oui, les corbeaux, ça surprend, mais actuellement, ils menacent de déloger les aigles et envahissent les parcs, genre film de Hitchcock, brrrrrrr….. Il paraît que la ville va en abattre un certain nombre et en stériliser d’autres.
Mais il existe un autre nuisible, dont on parle peu, car il ternirait un peu l’image de la ville. Il s’agit de la punaise des lits. Vancouver a un véritable problème d’infestation de punaises dans les immeubles du centre-ville, et pas seulement dans les taudis du Downtown East Side. De nombreux immeubles chics, ou « heritage », et des hôtels de standing du centre-ville, sont confrontés aux petits insectes.
Cela faisait plusieurs fois que j’entendais parler de punaises, mais ce qui m’a vraiment mis la puce à l’oreille c’est une vendeuse du marché aux puces (justement), qui me faisait remarquer que pour les lits de bébés, si on habitait en centre-ville, il fallait éviter de « juponner » le lit, pour éviter que les punaises ne grimpent dedans. J’ai donc creusé un peu et découvert que le problème était très répandu et avait tendance à s’aggraver, il y a même un papier dans le journal Métro de ce matin. Il y aurait environ 400 immeubles affectés en ville (du moins 400 dont c’est de notoriété publique…).
Le problème avec ces charmantes bestioles c’est que les efforts d’extermination se soldent parfois par une agressivité accrue. Après avoir usé et abusé des insecticides dans les décennies précédentes, on se rend de plus en plus compte de la nocivité de ces produits sur notre santé mais aussi du peu d’effet sur les bestioles : elles deviennent résistantes. (N’oubliez jamais le mythe urbain selon lequel en cas de catastrophe nucléaire sur terre, seuls les cafards survivront : il y a sûrement du vrai là-dessous !). J’ai ainsi lu dans Métro l’histoire d’un brave gars de l’Ontario qui déménage à Vancouver et se retrouve avec des punaises dans son appart. Le gars prend les quelques petites piqûres avec philosophie et poursuit son train-train habituel. Son proprio décide de faire intervenir SOS
Bon, à la décharge de Vancouver, il semblerait que des villes comme New-York soient également affectées par une recrudescence de punaises des lits.
Donc si vous vous installez à Vancouver, pensez à vous renseigner sur les squatteurs potentiels de votre logement, vous pouvez consulter le site http://www.bedbugregistry.com/ pour vérifier que votre immeuble n’y figure pas !
Maintenant, les Vancouverites prennent cette histoire de punaise très au sérieux et aimeraient voir les autorités publiques faire quelque chose avant que le reste du monde ne débarque à Vancouver pour les JO et repartent avec des souvenirs « démangeants » de la ville.
So, Vancouver is supposed to be the “best place on earth”, the place where the quality of life is unbeatable, the ocean, the mountains, the forest and so on… When people advertise Vancouver, they obviously insist on the positive aspect of the city then on the negative. (When you advertise for Paris, you show the nice little cafés in Montmartre and not the dog poop every 10 meters on the sidewalks)
But, there is a need for a reality check from time to time. Vancouver is not all nice, all clean, with dollar bills growing on trees (unless you like to smoke a lot of weed, another local specialty, in which case, yes, everyone is sooooo nice, soooo beautiful, and peace on earth and so on…) It was time for me to re-establish some truths. Please note that this demonstration also works with any major urban metropolis such as Paris or New York. No one is exempt of pests…
I will not do any expose on the socioeconomic problems of Vancouver, nor on the infamous Downtown East Side, nor on the gang wars that rages on. (Not a week without a drug-related shooting these days) No, today I’m going to write about urban pests. I have certain affection for creatures and critters of all sorts…
Amongst the pests you will encounter very often here are the raccoons, the little masked bandits that roam our dumpsters and attack a Japanese tourist or two from time to time, the skunks, the coyotes, the rats and the crows. Yes, crows, it may sound surprising but crows are a growing problem, they threaten eagles and invade parks, like in a Hitchcock movie brrrrr…. Apparently the city is considering culling the crow population.
But there is another pest we seldom hear about, as it would tarnish the city’s reputation. It’s the bed bug. Vancouver has a real infestation problem in downtown buildings, and not only in the slums of the Downtown East Side, a number of heritage buildings and hotels are also confronted with a critter problem.
I had heard of bed bugs a couple of times but it’s when a vendor at the flea market told me to beware of them and not use a crib skirt if I was living downtown that I fully realized the extent of the problem. I looked into the problem a bit more and discovered it was widespread. Actually, there is even a paper in the Metro this morning about it. There could be at least 400 building affected downtown. (At least 400 we know of…)
The problem with these charming creatures is that extermination efforts often result in a higher aggressiveness. After using and abusing pesticides in previous decades, we are more and more aware that these products are bad for our health and that insects are becoming resistant to them. (Never forget that urban myth saying that in the event of a nuclear catastrophe on earth, only the cockroaches will survive, there probably is some truth to it!) So I read in Metro this morning the story of this nice guy from Ontario who moved to Vancouver and discovered he had bed bugs in his apartment. He decides to live with the few bites and not make it a big deal. His landlord however decides to have the place fumigated. As a result the critters became very aggressive and almost ate the guy live. (Isn’t life in Vancouver exciting?)
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3 commentaires:
Oh, ça m'en rappelle, des souvenirs en région parisienne aussi, ça ... J'avais simplement retenu comme expérience la nécessité d'emballer dans des films en plastique les aliments entreposés dans des locaux exposés à ces bêbêtes. ^^
Mais c'est horrible ce que tu racontes! Et la lutte biologique? Faire venir un carabe ou autre coléoptère, ou une grosse coccinelle?
On sait qu'introduire de nouvelles espèces est parfois un remède pire que le mal, mais je pense surtout qu'en Amérique du Nord on adopte encore cette philosophie du "asperger de produits chimiques d'abord, réfléchir après", les Canadiens ont beau avoir beaucoup d'avances dans certains domaines, au niveau écologie ils ont encore des progrès à faire!