lundi 21 mai 2007

Le coup de gueule du lundi : sauvons nos poissons !



"Daniel Pauly, professeur et directeur du Centre de recherche sur les pêches de l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver, tente d'évaluer les dommages causés par le chalutage afin de préserver certaines zones en haute mer des effets parfois dévastateurs de ce type de pêche.En effet, quoiqu'elle soit particulièrement efficace, cette technique de pêche peut être
extrêmement nuisible pour l'environnement marin. Les chalutiers déploient
d'immenses filets, avec lesquels ils raclent le fond des mers. Les océans sont littéralement spoliés.En outre, rappelle Daniel Pauly, au passage du filet, la vase est soulevée et les animaux qui vivent au fond, les éponges et les coraux par exemple, sont détruits.Déjà, de nombreux films ont dénoncé ce procédé.Or, M. Pauly vient de mettre la main sur une autre catégorie d'images étonnamment révélatrices.Contre toute attente, des images captées par des satellites montrent clairement les traînées de boue à la suite des bateaux. Le chercheur entend donc utiliser ces prises de vue de l'espace pour démontrer que les chalutiers ont un impact énorme sur lesécosystèmes marins. Pour l'instant, il doit d'abord les étudier scrupuleusement afin d'estimer l'étendue océanique touchée par le chalutage.Il espère qu'une fois publiée, son analyse servira de document de base pour la protection des régions vulnérables.Certains pays ont délimité des zones où la pêche de fond est restreinte, et même interdite.Or, la haute mer n'est pas de ressort national.Plus tôt ce mois-ci, une vingtaine de pays se sont entendus pour mettre un terme au chalutage dans le Pacifique sud, protégeant ainsi le quart des océans de la planète."
Source : Radio Canada


"L'importance du secteur de la pêche pour les sociétés des pays en développement est bien établie. Dans le monde plus de 150 millions de personnes en situation de pauvreté dépendent de la pêche. Ce secteur contribue à l'emploi dans de nombreuses activités liées à la pêche et à l'aquaculture; débarquement, transformation, distribution ainsi que construction et entretien de bateaux. Dans de nombreux pays le poisson constitue un élément fondamental de la sécurité alimentaire; dans l'ensemble des pays en développement les apports en protéines animales sont couverts à 19% par la consommation de poissons. Mais dans un grand nombre de pays où ce pourcentage excède 25%, la contribution à la sécurité alimentaire et à la santé est cruciale. Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) déclare "qu'en 50 ans les prises en mer ont été multipliées par quatre" et affirme cependant que "près d'un milliard de personnes vivant dans 40 pays en développement risquent de se voir privées de leur principale source de protéines, du fait de la surexploitation des réserves aquatiques, liée à une demande croissante à l'exportation d'aliments pour animaux et d'huiles au détriment de la consommation domestique.""
Source : Communication de la commission au conseil et au parlement européen - Pêcheries et réduction de la pauvreté

D’où le coup de gueule du lundi… La surexploitation des fonds marins est un des grands dangers qui menacent notre planète. Pas seulement parce que ce sont nos assiettes qui sont menacées mais aussi le climat, puisque l’écologie des océans influe directement sur l’état du climat.
Le plus choquant c’est le gâchis énorme de cette forme d’exploitation de la pêche, la majorité des prises étant rejeté, inutilisée ou transformé en farine pour animaux…





De quoi pleurer sur la bêtise humaine vraiment … En attendant, rien ne vous empêche de choisir avec discernement le poisson que vous achetez. L’Aquarium de Monterey Bay publie sur son site un guide pour choisir ses fruits de mer et son poisson, à récupérer ici.
Heureusement que Yann Arthus-Bertrand nous fait encore rêver avec ses photos d'une mer encore presque belle...

Pour agir :

Greenpeace : programme sauvons nos océans

Living Oceans

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