dimanche 16 septembre 2007

Immigration, adaptation et world-cuisine …


kitchen
Originally uploaded by
ojaipatrick

Quand on se lance dans le processus de l’immigration à l’heure d’Internet haut-débit et de la mondialisation, on part déjà avec un avantage sérieux sur nos ancêtres qui traversaient les mers sans savoir ce qu’ils trouveraient au bout de leur périple, si tant était qu’ils y parviendraient…

Avant de partir, on peut consulter les blogs des ceusses qui ont fait le trajet tant redouté avant nous, consulter les conseils des services d’immigration, des ambassades et des associations d’aide aux nouveaux-arrivants. On peut passer des heures sur Google-Earth à scruter notre destination pour en apprendre le plan par cœur, prendre des cours de langues ou apprendre à rédiger un CV qui convienne à cette nouvelle culture. Malgré tout, l’arrivée est toujours plus ou moins un choc, culturel et émotionnel… et culinaire !

Le déboussolement provoque chez tout le monde un repli instinctif vers ce qu’il connait : une nourriture familière, des gens qui parlent la même langue, ou la voix des proches restés au pays. Véronique l’a évoqué lors d’un de ces derniers posts : les français de Vancouver s’organisent pour trouver qui du chocolat à dessert, qui du « fromage-qui-pue », qui du « vrai » pain dans cette contrée de sauvagerie gastronomique. Les habitudes alimentaires sont celles dont on a le plus de mal à se débarrasser … La « bouffe », c’est les gâteaux de nos mamies (ou dans mon cas le riz-au-lait ou les flans !), les plats du dimanche et les spécialités de nos mamas, italiennes ou pas : beaucoup de souvenirs et d’émotions… Difficile donc de s’en défaire.

J’avoue qu’avec des parents issus de deux cultures très différentes (du point de vue culinaire notamment !) et ayant passé l’essentiel de leur vie à crapahuter autour du monde, j’ai eu très tôt un avant-goût de la « world-cuisine ». D’ailleurs, en débarquant à Vancouver, pour mon premier diner avec des frenchies, nous avons mangé … des sushis ! Alors, même si dans mes malles j’ai pris mes moules à madeleines, point de « proustisme » en vue ! Je ne me lamenterais pas sur des madeleines perdues. (surtout depuis que j’ai appris que le monsieur regrettait en fait des biscottes ! Mais c’est vrai que « la petite biscotte de Proust », ça sonnait nettement moins bien…) Dans la cuisine du loutron et de la marmotte, il y a aussi bien du coq au vin, que des muffins ou encore un bon curry de poisson …On trouve des spécialités absolument délicieuses dans toutes les cultures, pour peu qu’on prenne le risque d’y goûter !

Les bloggers de Vancouver dont je lis quotidiennement les tribulations ont d’ailleurs tous la particularité d’aimer la bonne cuisine. J’en veux pour preuve la fricassée de chanterelles à la vancouvençale de Vincent ou le gratin au chocolat de Véronique, sans parler des croissants de Provence de Laurence

En plus de la liste des meilleurs endroits où trouver des produits utiles à la gastronomie française, je propose donc de transformer les éventuels apéro-blogs en apéro-cuisino-blogs pour parler cuisine du monde et blogosphère! Parce qu’il est vrai que même perdus au bout du monde, un bon repas ça vous réconcilie toujours avec la vie ! A quand un livre de recettes « Le meilleur de la cuisine des bloggers » ?

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