jeudi 25 octobre 2007

Pour sauver le Gange

Lu dans Courrier International :




Le dieu Ganesh pollue, dénoncent les écologistes indiens. Des milliers de statues du dieu éléphant hindou sont immergées en mer ou dans des cours d’eau durant le festival Ganesh Chaturti. Dans la seule ville de Bombay, les fidèles immolent plus de 70 000 idoles, rapporte le Hindu Herald. Or ces statues souvent immenses croulant sous la peinture chimique et les accessoires en plastique dévastent l’écosystème, quand ils ne sont pas cancérigènes. Sous l’impulsion des écologistes, de plus en plus de fidèles délaissent les statues toxiques et renouent avec les effigies d’antan, remplaçant plâtre de Paris et peintures au plomb, au mercure ou au chrome par de
l’argile et des colorants naturels comme le curcuma. Dans la banlieue de Bombay, les habitants de Mathrewadi ont abandonné l’immersion traditionnelle dans un étang et créé un réservoir artificiel rempli de 30 000 litres d’eau, où les fabricants d’idoles ont récupéré l’argile de Ganesh au premier, cinquième, septième et onzième jour d’immersion, rapporte le Times of India.


Le Gange est le fleuve sacré des Indes, il porte en lui toute la beauté et le mystère de cette civilisation. Malheureusement, aujourd'hui le Gange est un fleuve en danger, un fleuve en sursis. Son destin est intimement lié à celui de ces millions d'hindous qui lui rendent hommage. Sans le Gange ils seraient orphelins, privés d'un vecteur essentiel de leur spiritualité et du vecteur essentiel de l'eau des hauts sommets tibétains... C'est assez fascinant de voir combien certaines méthodes d'antan reviennent au goût du jour lorsqu'il s'agit de pallier aux méthodes polluantes d'aujourd'hui et à quel point, parfois, nos ancêtres avaient déjà le génie du développement durable...



H2O publie ici une interview très intéressante sur le Gange et ses défis d'aujourd'hui et de demain. A lire !



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