lundi 3 décembre 2007

Intempéries ...

Il a neigé toute la journée de samedi et encore un peu dimanche matin. C’est exceptionnel normalement. Bon, on va faire une petite mise au point pour tous ceux qui imaginent que Vancouver ressemble au Québec :

Qui dit Canada ne dit pas forcément des températures de -45° l’hiver et 2 mètres de neige à déblayer tous les matins (ça, ça marche dans certaines régions du Québec, de l’Ontario et dans les contrées reculées de l’Alberta et de la Saskatchewan, voire du Manitoba).
Ici à Vancouver, nous profitons normalement d’un climat qui se rapproche de celui de Brest, beaucoup d’humidité mais dans l’ensemble un climat très tempéré avec des températures qui descendent rarement en dessous de zéro en ville l’hiver. Donc, normalement, c’est une contrée plutôt hospitalière. (Pour les amateurs de neige et de « frette » ya des montagnes pas très loin où l’on peut s’adonner aux plaisirs de la glisse, des plats roboratifs et du vin chaud….)

Du coup, 2 à 4 centimètres de neige et c’est la panique en ville :


  1. Les bus ne sont pas conçus pour rouler sur la neige et les trolleys ne fonctionnent pas lorsqu’il y a du givre. (Pourtant les bus sont d’après Laurence, fabriqués à Winnipeg, où la neige tombe « en masse », allez comprendre !)
  2. Les services municipaux ne sont pas équipés pour saler et déneiger aussi facilement que ça, du coup on patauge joyeusement en priant pour que l’étanchéité de ses pompes ne soit pas un mythe et on fait du patin à glace … sans patins !
  3. Les voitures ne sont que rarement équipées de pneus neige et les conducteurs encore moins équipés des réflexes nécessaires pour conduire sur la neige, ajoutez à cela le facteur collines et boum ! Des accidents à la pelle ! (hier, Guylaine n’a donc pas pu se joindre à nous pour le match de hockey, les rues étant trop glissantes et trop encombrées d’accidentés pour descendre de Surrey vers le centre-ville)
  4. Les services de BC Hydro ont du mal à gérer les multiples coupures de courant, du coup certaines zones se retrouvent privées d’électricité plusieurs jours de suite. Ils n’ont, paraît-il, pas l’habitude de voir autant de neige et ne sont pas équipés pour réagir en conséquence.

Bref, quand il neige à Vancouver c’est le chaos et personne ne sait trop que faire à part rester au chaud chez soi… Les seuls finalement à s’amuser sont les gamins du coin qui font de la luge envers et contre tout dans la sloche[1] boueuse du parc (Au grand dam des mater familias qui vont devoir nettoyer tout ce petit monde après.)

Humm… M’enfin, comme si ça ne suffisait pas, la météo annonce d’autres calamités pour les jours qui viennent. Une belle tempête pour les heures qui viennent avec tout plein de flotte parce que bon, c’est pas parce qu’il a neigé qu’il faut croire que c’est la fête du slip hein ? (Heu pardon, la fête de la parka). Du coup les autorités s’inquiètent car avec toute la neige qui est en train de fondre, il est à craindre que les égouts ne tiennent pas le coup. Une partie de l’île de Vancouver est privée d’électricité et les écoles sont fermées à cause du verglas sur les routes. Une cata j’vous dis !

Finalement vivre au Québec sous deux mètres de neige est bien moins aventureux. Tout est conçu pour : la déneigeuse passe rapidement, les trottoirs sont salés et des petits indicateurs jaunes marquent le caniveau (pour éviter de se vautrer dedans), les voitures et les conducteurs sont nullement gênés et tous les bus circulent. Un bonheur ! Ici, il tombe 4 centimètres et c’est la calamité, les services d’urgences sont débordés… On se croirait limite dans un mauvais film-catastrophe d’Hollywood…

Le souci c’est que nos amis Vancouvérites vont devoir s’y faire; le changement climatique c’est aussi le refroidissement des contrées tempérées donc plus de neige mais aussi plus de tempêtes et d’inondations… Les services publics ont intérêt à s’équiper ! Ce genre de temps risque de ne plus être exceptionnel longtemps…

Pendant ce temps-là, ma petite maman m’annonce qu’à Maurice, de l’autre côté de la planète, il fait une chaleur étouffante et le manque d’eau se fait sentir de plus en plus tôt l’été. Ma pauvre maman en est réduite à espérer le passage d’une tempête tropicale ou d’un cyclone pour avoir un peu d’eau. Pfff, comme quoi personne n’est jamais content !

Du coup je m’en vais me préparer pour le party de Noël de
GreenDrinks, parce que bon, c’est pas parce que le climat change qu’il faut négliger pour autant d’aller boire quelques coups à la santé des ours polaires avec ses potes hein !


[1] Selon le Lexique Français Québécois de Wikipedia : “Neige fondante mêlée au sel de déglaçage (vient de l'anglais slush), dans la langue orale familière. Le terme « gadoue » est son équivalent dans la langue écrite »

1 commentaires:

Anonyme a dit…

La neige c'est le mal absolu! Ici (ontario mais borderline québec) ils ont beau être sensé être équipé, ce n'est pas la joie pour autant.

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