lundi 19 mars 2007

Evitez les fraises d'Espagne !

Et encore un petit argument pour ceux qui nous encouragent à manger des légumes de saison et de provenance locale ...
La culture des fraises espagnoles a un "impact catastrophique" sur l'environnement, estime le Fonds mondial pour a nature (WWF), appelant vendredi les consommateurs à ne pas cautionner "la destruction du milieu naturel ibérique" en achetant ces fruits. En achetant aujourd’hui des fraises espagnoles - en vente depuis la mi janvier et ce jusqu’en avril - sur les étals des grandes et moyennes surfaces, vous cautionnez la destruction du milieu naturel ibérique car l’impact de ces cultures sur l’environnement est catastrophique. Tel est le message qu’adresse le WWF aux consommateurs et aux distributeurs pour les responsabiliser dans leur acte et leur politique d’achat. C’est autour du Parc de National de Doñana,inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, que 95 % des fraises espagnoles sont produites, sur une urface de 5 000 hectares. Avec une biodiversité exceptionnelle, cette zone humide de 100 000 ha, haut-lieu des migrations d’oiseaux, accueille la dernière population de lynx (20 individus). Or, depuis les années 80, les sites de production se multiplient de façon anarchique et pèsent lourdement sur l’environnement : utilisation massive de produits chimiques pour la préparation du sol, cultures sur sable et sous plastique, consommation massive d’eau pour l’irrigation, occupation des sols en toute illégalité… La liste est longue des atteintes à l’environnement ! En effet, on estime que 40 % des surfaces sont cultivées illégalement et que plus d’une centaine d’hectares empiètent sur des espaces protégés. Les cultures de fraises largement irriguées par des forages, dont 50 % sont non déclarés, ont réduit de moitié les apports d’eau douce dans le marais alimenté par la rivière La Rocina et assèchent l’une des zones humides les plus remarquables de l’Union européenne. A terme, c’est la pérennité même de cette production qui pourrait être remise en question. Cette production très polluante engendre 4 500 tonnes de résidus de plastiques par an et utilise encore aujourd’hui un pesticide interdit par l’UE (le Bromure de méthyl à hauteur de 180t/an). Vu sur Agrisalon.com
Alors faites un geste et attendez la saison des les belles fraises de Plougastel pour en manger... Pour vous faire rêver, un belle photo prise dans le fameux parc de Donana par Ricocillo52 de Flickr :



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