lundi 12 novembre 2007

Yves Paccalet, écolo-poète, pessimiste au grand coeur

J'ai toujours aimé Yves Paccalet. L'homme a un sens certain de la poésie et le talent pour raconter avec des mots pleins de musique toute la beauté et la fragilité du monde. Mais ce qui me touche le plus c'est son humanité, ses moments de pessimisme terribles, qui lui font dire que si l'homme disparait bon débarras ! Celui qui "fait l'écolo" depuis si longtemps a gardé intacte sa capacité à souffrir de son humanité et à critiquer les faux-semblants et ces concessions-de-trop de certains de ses congénères. Il doute monsieur Yves, et ça rassure.

On n'est pas tous seuls à se poser des questions. Pas seuls non plus à ressentir un vertige phénoménal face à la beauté de la nature et à sa sauvagerie.


Humour noir, humeur noire ce soir... Je regarde les images de ce pétrolier qui déverse son fiel dans la mer Noire et moi aussi je cède inévitablement à un certain désespoir... Cette humanité, j'en fais partie, ce système, j'y contribue... Faut-il comme le héros de Into the Wild, tout quitter pour renouer avec notre sauvage interne ? Devenir des naufragés volontaires sur cette planète en perdition ? Faut-il renoncer à ces luttes qui occupent mes jours, me déculpabilisant, un peu, un tout petit peu, de faire partie de ce bordel... Ou continuer à chercher le bonheur, sans certitude, envers et contre les vents dominants ? Malgré les doutes, je crois qu'il faut comme l'ami Paccalet continuer à courrir derrière cette innacessible étoile du bonheur, profiter de chaque instant de beauté qui nous est offert par la vie. Puiser dans la contemplation des rayons de soleil sur la mer ou des pétales qui s'ouvrent le courage de poursuivre la route. Il faut aller planter les petites graines du changement, et espérer qu'elle poussent assez pour renverser la vapeur.




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