vendredi 22 janvier 2010

Coup de gueule féministe contre la démocratie qui part en miettes

En ce moment même il y a des soldats Canadiens et Français qui risquent leurs vies en Afghanistan. Pour beaucoup, leur rôle est de défendre la timide démocratie qui tente de percer dans ce pays assombri par la guerre et par les idéologismes douteux et moyenâgeux. Chaque journal télévisé apporte son lot d’atrocités commises par les barbus sinistres. Le spectacle désolant des fillettes arrosées d’acide pour avoir eu l’audace d’aller à l’école me noue l’estomac. Et pourtant, je ne cesse de me demander de quel droit nous allons là-bas tenter d’imposer par la force ce que nous avons-nous-même tant de mal à maintenir dans nos propres contrées?

En ce moment-même, le Premier Ministre Canadien a une fois de plus prorogé le parlement, limitant ainsi le pouvoir parlementaire. Cette façon de faire aurait sa place dans une république bananière… Chaque jour, mon lecteur de flux rss m’apporte son lot de nouvelles déprimantes. Entre les frasques de la dynastie Sarkozy et les berlusconneries de nos voisins Italiens, les soi-disant tenants de la démocratie ne craignent pas les pieds de nez à la décence…

Je remarque que dans nos contrées dites civilisées, les droits des femmes sont de plus en plus bafoués, malgré les vigilantes pétroleuses féministes. En Bulgarie, les femmes qui accouchent sont traitées moins bien que du bétail, tandis qu’en France on défile contre le droit à l’avortement. Je trouve singulièrement gonflé que nos dirigeants s’en aillent ensuite donner des leçons aux barbus peu sympathiques, lesquels doivent bien se marrer dans leurs grottes…

J’ai souvent entendu dire que la façon dont on traite les femmes est le reflet de la façon dont on traite notre planète. Le parallèle est saisissant. Les Premières Nations disent souvent que pour guérir les blessures de notre planète, il faut commencer par mieux traiter les femmes et les mères. C’est un concept qui se tient. Un ami Mohawk m’a d’ailleurs fait remarquer qu’au sein même des communautés autochtones du Canada, c’est justement la maltraitance des femmes qui fait se déliter de plus en plus le lien social, créant par la suite un malaise difficile à soigner.

Il serait temps de se rappeler ces pionnières qui ont fait gagner le droit de vote aux femmes dans nos contrées, ces furies qui ont gagné haut la main le droit à disposer de leurs corps comme elles l’entendent et ces silencieuses qui chaque jour tentent de soigner les blessures de nos sociétés, les blessures de la terre. Féministes du monde entier: au boulot !


 

1 commentaires:

Loic a dit…

superbe article et au combien réaliste mais il faut resté optimiste et agir au quotidien car nous sommes tous acteurs du monde

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